L'hédonisme du spectateur trouve d'abord sa source dans les films, et donc une programmation. N'est-ce pas ce que Ciné+, en tant qu'association de cinéphiles, recherchait dès sa création ? Jusqu'à présent, c'était à chaque année son thème ; cette année sera à chaque journée son thème. Nous faisons là le pari de laisser ouvert au plus grand l'éventail des thèmes hédonistes – le sexe, la table, la satire - qui sont notre miroir: nous regardons le cinéma et le cinéma nous regarde...
FEU CROISÉ
de Ekin Koca - France 2019/turc/ Kurde
7’8’’ : Une fable politique dénonçant l’absurdité de la guerre.
J E U D I 3 0 S E P T E M B R E - 21H30
de Sandrine Kiberlain avec Rebecca Marder, Françoise Widhoff, India Hair, André Marcon, Anthony Bajon
France – Drame historique – 98’
Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2021 -AVANT-PREMIÈRE
Paris, 1942. À 19 ans, Irène, une jeune fille juive, vit sa passion du théâtre et s’ouvre
aux plaisirs de la vie, à l’amitié, à l’amour. Même les mesures antisémites qui s’immiscent
peu à peu dans la vie de la famille n’érodent pas son insouciance.
Voici un film dont l’histoire se déroule à titre factuel et peut-être métaphorique sous l’occupation, mais dont la dimension est intemporelle.
Et c’est un film sur le théâtre, dont le mot d’ordre « Jouez toujours comme si vous jouiez pour la dernière fois ! » fait pendant au « Carpe diem » d’Horace.
Le théâtre est pour Irène un instinct de vie, celui des amours qu’elle vit sous les auspices de Marivaux, celui de l’insouciance qui l’abrite de ses peurs grâce au lâcher- prise, à « l’abandon » que le jeu nécessite.
Le théâtre lui permet de faire ses choix en toute liberté, encouragée par une famille bienveillante.
Désormais, c’est à nous spectateurs de faire l’effort d’être hédonistes, d’oublier le destin probable qui attend Irène pour partager avec elle, heureux, fous de théâtre, le présent du film.
SANDRINE KIBERLAIN
Nous connaissons l’actrice, qui a fait ses classes au cours Florent puis au Conservatoire national d’art dramatique. Elle débute à l’écran dès 1986, mais c’est en 1994, avec Les Patriotes d’Éric Rochant, que sa carrière s’envole, distinguée dès l’année suivante par un César pour En avoir (ou pas), de Laetitia Masson. Depuis, elle a joué dans une cinquantaine de films, tout dernièrement dans Les Deux Alfred. Elle est attendue prochainement dans pas moins de quatre films dont Chronique d’une liaison passagère, d’Emmanuel Mouret. Elle n’arrête pas ! Une fille qui va bien est sa première réalisation et rappelle que l’actrice est aussi comédienne, récompensée en 1997 par un Molière pour Le Roman de Lulu, de David Decca.
