L’AMOUR EXISTE
de Maurice Pialat - France 1961 - 19’
Contraste entre les bords de Marne, ses guinguettes, ses cinémas, les studios Méliès, et l’isolement délabré des banlieues des années 60…
Vendredi 1er octobre || 16h
De Régis Sauder - France – Documentaire – 89’
Avec la participation d’Annie Ernaux
SORTIE NATIONALE
Dans la ville nouvelle beaucoup de gens arrivent d’ailleurs, se mélangent, trouvent une place. Leurs histoires se croisent et s’incarnent ici à Cergy, où Annie Ernaux a écrit l’essentiel de son oeuvre, nourrie de l’observation des autres et de son histoire intime.
Le film déroule son panoramique de Cergy-Pontoise autour de la lecture des écrits, d’Annie Ernaux, où chaque témoin lit l’extrait qu’il reconnaît de son appréhension de la ville. Et ce sentiment de reconnaissance, cette adhésion à la lecture commune participe de l’impression qu’on a d’une communauté urbaine profondément enracinée dans une ville pourtant sans racine et sans histoire. Car Cergy est une ville nouvelle, partie de rien, parfois prise pour un « non-lieu » et qui se révèle héritière de l’utopie des pionniers qui l’ont créée, héritière de l’engagement d’habitants qui se la sont appropriée, ont construit ensemble leur appartenance. C’est chez eux : « On a plus de petites routes tracées par nos habitudes que de grandes routes tracées par les architectes. » Une ville nouvelle issue d’un monde nouveau, cosmopolite, qu’on ne quitte qu’à regrets mais qui accueille sans regret à travers les migrants, nouveaux émissaires d’un monde ouvert. On croit plus que jamais à la réalité d’une utopie. « Il était une fois Cergy… » n’est pas un conte !
RÉGIS SAUDER
Né à Forbach, il vit aujourd’hui à Marseille. Après des études en neurosciences, il s’oriente vers le cinéma documentaire. Il réalise de nombreux films dont trois longs-métrages sortis en salles : Nous, Princesses de Clèves, en 2011, Être-là l’année suivante et Retour à Forbach en 2017. Il a également réalisé des installations pour le théâtre et les musées puis fut coprésident de l’ACID de 2017 à 2019.
ANNIE ERNAUX
Normande de naissance, longtemps enseignante à Annecy, elle s’installe à Cergy en 1977, peu de temps finalement après avoir publié son premier ouvrage, Les Armoires vides, en 1974. Elle y vit toujours. La part autobiographique de son oeuvre témoigne crûment de la condition féminine. En contre-champ, elle est l’observatrice minutieuse du monde et des gens qui l’entourent, ce dont témoignent La Vie extérieure ou le Journal du dehors.
SUCCULENTE PRODUCTION
de Méline Baillat Deroche et Fas-Garcia Melchior - France 2021 (DNMADe du lycée Saint-Étienne)
Cinéma et cuisine, une complicité inattendue…
Vendredi 1er octobre || 19h00
de Fabrice Éboué
France – Comédie – 87’
Avec Fabrice Éboué, Marina Foïs, Virginie Hocq, Jean-François Cayrey
AVANT-PREMIÈRE
Sophie (Marina Foïs, terrible) et Vincent (Fabrice Éboué) tiennent une petite boucherie. C’est un couple au crépuscule : Vincent prend plus de plaisir à flatter une côte de boeuf que sa femme. Quand la boucherie est attaquée par un commando végan, Vincent démasque un des membres, qui réussit certes à s’enfuir mais qu’il retrouve par hasard et tue malencontreusement. Problème : il faut faire disparaître le corps… Le naturel revient assez vite : pour un boucher, la découpe et la transformation d’une carcasse sont des modes opératoires bien ancrés…
On est dans le grotesque horrifique, avec des clins d’oeil aux comédies de genre, films de vampires, films d’horreur, et même à Hitchcock. On est dans la caricature, et elle n’épargne ni la gente végane ni la gente carnassière dont le pêché mignon s’apparente vite à un acte de cannibalisme inconscient, camouflé en gastronomie. Mais tout cela, c’est pour rire, pure bouffonnerie, les vrais méchants ne sont ni végétariens ni vaqueros. Un seul regret, cependant : qu’aux côtés de Marina Foïs, qu’on ne saluera pas un couteau à la main, Jean Yanne ait refusé le rôle du boucher. Maintenant, puisqu’il s’agit d’une farce, passons à table !
Le polar se met à table !
Nourriture, boisson et roman policier font toujours bon ménage. Qu’elle soit vecteur du crime ou gourmandise de l’enquêteur, l’alimentation fait souvent partie de la recette d’un bon polar. Thierry Caquais vous racontera, à sa sauce, comment crèmes et crimes, délits et délices, assassinats et assaisonnements se mélangent dans ces romans, pour ouvrir votre appétit de lecture !
En partenariat avec la Médiathèque du Grand Cahors et la librairie La Fourmi rouge qui nous proposera dans le lounge-bibliothèque du Grand Palais un choix de polars autour de la même thématique.
Projection suivie d’un plateau repas préparé par David Blanco, chef de Cuisine
Côté Sud et accompagné d’un vin proposé par la Maison Georges Vigouroux.
20€ : FILM + REPAS + VIN
Réservation obligatoire en caisse du Grand Palais
ou sur www. c i n e l e g r a n d p a l a i s . f r