JEUDI 21 NOVEMBRE - 20H30
AVANT-PREMIÈRE
France - Documentaire - 1h49
Cannes Classics 2024
Prix du meilleur documentaire musical au festival de La Baule 2024
EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR, DAVID HERTZOG DESSITES ET DE LA DISTRIBUTRICE DU FILM, SOPHIE DULAC
« La Musique, c’est la vie » : Michel Legrand entre au Conservatoire de Paris à l’âge de 10 ans. 3 Oscars et 75 ans plus tard, il se produit pour la première fois à la Philharmonie devant un public conquis. Véritable virtuose, il a sans cesse repoussé les frontières de son art, collaborant avec des légendes comme Miles Davis, Jacques Demy, Charles Aznavour ou encore Barbra Streisand. De Paris à Hollywood, son énergie infinie en fait l’un des compositeurs les plus acclamés du siècle, dont les mélodies flamboyantes continuent de nous enchanter.
Plus que l’idée d’un conte, c’est celle de l’épopée que l’on retient : Michel à la conquête du cinéma ! D’où ce choix d’ouverture pour Cinédélices : à travers Michel Legrand, le quatrième art a investi le septième, au point d’en devenir parfois consubstantiel. Pensons aux Parapluies de Cherbourg, au Messager, à Cléo de 5 à 7, L’Affaire Thomas Crown ou Un été 42 : c’est souvent la musique qui nous vient d’abord en tête. Bien sûr ce ne fut pas sans écueils, et David Hertzog Dessites témoigne aussi des excès de l’exigence du compositeur. Mais ces rugosités traduisent souvent l’ambition de ses envies, l’ambition d’un plaisir de la musique qu’il désire par-dessus tout partager avec tous, avec nous – un plaisir, une joie qu’il goûtera jusqu’au bout. Alors partageons ce plaisir : ce film est un concert de films, une fête du cinéma !
JEUDI 21 NOVEMBRE - 20H45
SAMEDI 23 NOVEMBRE - 14H00
États-Unis (Afghan, anglais) - Drame/Romance - 88’ - VOSTF
Prix du jury 2023 au festival du film américain de Deauville
Avec Anaita WALI ZADA, Hilda SCHMELLING, Jeremy ALLEN WHITE
Donya, jeune réfugiée afghane de 20 ans, travaille pour une fabrique de Fortune cookies à San Francisco. Ancienne traductrice pour l’armée américaine en Afghanistan, elle a du mal à dormir et se sent seule. Sa routine est bouleversée lorsque son patron lui confie la rédaction des messages et prédictions. Son désir s’éveille et elle décide d’envoyer un message spécial dans un des biscuits en laissant le destin agir…
Il y a du conte de fée dans ce portrait épuré, cette leçon de vie encourageant à forcer le destin. Qui va mal dans le monde actuel : est-ce le monde qui a besoin d’un psychiatre ou Donya ? Jack London serait ravi de constater qu’à travers le fil conducteur de Croc-Blanc, Babak Jalali le convoque pour rendre à Donya, hésitante de culpabilité mais tenace, l’envie d’avancer dans un monde branlant, dénaturé, lui offrir la lucidité de surmonter les affres de l’exil, de vivre et d’aimer. Dans un Noir & Blanc soigné, un goût sûr pour des plans fixes qui écoutent ses personnages, des travellings bienveillants comme une main qu’on donne, Jalali propose un film rassérénant, rassurant comme un adage oriental, convaincu du pouvoir inébranlable de la sagesse.
Babak JALALI : Né en 1978 en Iran, Babak Jalali vit principalement à Londres depuis 1986. Il possède un master en sciences politiques de l’Université de Londres et un diplôme en cinéma de la London Film School. Il réalise quatre courts métrages dont Heydar, yek Afghani dar Tehranet (2005) et participe à la résidence de la Cinéfondation du Festival de Cannes où il développe son premier long métrage Frontier Blues (2009).