PARMI LES SIRÈNES
De Marie Jardillier 11’
C'est décidé, Marion, trente ans, va annoncer à ses amies qu'elle n'est plus célibataire...
Vendredi 4 octobre || 14h00
France – Drame - 95’
Avec Barbara Sukowa, Martine Chevallier, Léa Drucker, Jérôme Varanfrain
En présence de Sophie Dulac, productrice, distributrice.
AVANT-PREMIÈRE
Madeleine est retraitée, veuve, allégée d’un mari qu’elle aura supporté plutôt qu’aimé. Alors Nina, sa voisine de palier, insiste : les voici vieilles, il leur faut désormais faire le choix de la vie, loin d’ici, à rome pourquoi pas, où elles pourront vivre leur amour. il suffit simplement que mado prenne un peu courage, parle à ses enfants, leur parle d’elle et de Nina, d’elles deux...
L’amour, c’est la liberté. Mais, Roméo et Juliette nous l’ont depuis longtemps appris, c’est une liberté appelée à se construire, souvent, contre des intérêts aussi puissants que ceux des amants : la norme sociale, le pouvoir machiste, l’hégémonie hétérosexuelle, les représentations d’âges, les sentiments qui nous lient aux autres, notamment la famille, et qui se tendent comme des rets… Autant d’intérêts contraires qui auront enfoui l’amour de Madeleine et Nina dans le silence d’un monde parallèle, posé si loin, si proche, au bout d’un simple palier entre deux appartements. La parole a bien du mal à rompre ce vieux silence. Alors tout l’éclat du film ressort à sa mise en scène des regards, d’où jaillissent la révélation du passé, le réseau des sentiments, l’instinct de résistance, l’inquiétude, la duplicité, la complicité, la douleur et cette joie pleine d’un amour qui se reconnaît : « Tu vivras avec moi sur une île merveilleuse et tu verras un monde là-haut, un monde caché dans le bleu, un monde flambant neuf pour toi... si tu m’aimes ». Ainsi dit la chanson. Un film parlant par défaut tant ce qui est muet nous parle concrètement : les regards expriment bien plus qu’une parole d’emblée malhabile, qui cache, travestit et trahit.
FILIPPO MENEGHETTI
Deux est le premier long métrage de Filippo Meneghetti, d’abord scénariste et assistant réalisateur. Pour son dernier court-métrage, La Bête, il a reçu en mars 2019 le prix du meilleur réalisateur au festival Visioni Italiane de Bologne.
WOUA ! WOUA !
De Ros Balthazar 2019 – 12’
Psychanalyse canine autour d’un repas en tête-à-tête arrosé de valium…
Vendredi 4 octobre || 16h30
De Diao Yin’an Chine – VOSTF – Thriller – 113’
Avec Ge Hu, Tang Wei et Liao Fan, Gwei Lun Mei.
AVANT-PREMIÈRE
Zhou Zhenong est blessé, aux abois. À peine sorti de prison, il a malencontreusement tué un policier à la suite d’une réunion qui a mal tourné, entre chefs de gangs. Caché derrière le pilier de la gare désertée de Wuhan, une ville du centre de la Chine, il prend à peine la peine de s’abriter de la pluie. il attend son contact. une jeune femme l’aborde. elle doit lui permettre de rejoindre les rives du Lac aux oies sauvages, un quartier de la ville qui échappe encore au contrôle de la police...
Devions-nous choisir le film pour le festival ? Il y eut débat au sein de l’Association Ciné+, sans doute plus que pour sa sélection officielle au Festival de Cannes !! Cela peut même paraître prétentieux ! Car voici un film noir qui n’offre pas d’échappatoire hédoniste ! Un vrai film de gangsters qui détaille de façon grinçante les aspérités sociologiques de la Chine urbaine et la violence qui la gangrène. Mais en tant que film noir, Le Lac aux oies sauvages a tout d’un hommage aux chefs-d’oeuvre hollywoodiens des années 50, avec toutes les références au genre. Chine oblige, on pense plus d’une fois à La Dame de Shanghai d’Orson Welles, quand la réussite esthétique du film, sa photographie soignée, font écho à Wong Kar-Wai. Film d’ambiance plus que film narratif, il nous plonge ainsi dans une atmosphère électrique, oppressante, sous l’éclairage coloré mais blafard des néons. Peut-être à l’image d’un sentiment équivoque, du malaise que le réalisateur éprouve pour son pays. Le film est noir mais sa réussite limpide ! Voilà bien un plaisir qui justifie la séance !
DIAO YIN’AN
Le Lac aux oies sauvages est son quatrième long métrage. Le premier, Uniforme, fut primé aux festivals de Vancouver et de Rotterdam, en 2003. Train de nuit fut sélectionné en 2007 au Festival de Cannes, dans la catégorie Un Certain Regard. C’est véritablement Black Coal, déjà un film noir, Ours d’or de la Berlinale 2014, qui le révèle au grand public.
Soirée « Allons dîner au cinéma ! »
Projection suivie d’un plateau repas
préparé par David Blanco
18€ (film + repas + vin)
Réservation obligatoire en caisse des cinémas
Informations : abc.cahors@wanadoo.fr - 05 65 30 17 74
Vendredi 4 octobre || 19h00
D’Yvan ATTAL avec Charlotte Gainsbourg – Comédie
AVANT-PREMIÈRE
« Je m’appelle Henry. il y a 25 ans, j’ai écrit un best-seller. mon oeuvre avait pulvérisé tous les records de vente et remporté presque tous les prix littéraires.
Depuis ce jour, je n’écris que des merdes ! ma femme, Cécile, 25 ans qu’elle tenait le coup à mes côtés. son secret de beauté, un verre de blanc et un nouvel antidépresseur pour chaque jour de mariage supplémentaire. Elle m’avait donné quatre enfants que j’aurais joyeusement échangés contre une Porsche neuve...
25 ans de mariage pour Henry et Cécile, 25 ans de vie commune pour Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg. Difficile de ne pas faire un lien, d’autant que cette mise en miroir, pleine d’humour et d’autodérision, serait bien dans l’esprit du livre ici porté à l’écran. L’oeuvre originale de John Fante, My Dog Stupid, parue en 1986 à titre posthume, est d’inspiration autobiographique et l’écrivain y campe son double sans ménagement aucun, avec une bonne dose de cynisme désabusé. Comme pour toute étude clinique un peu complexe, il y a nécessité d’un agent révélateur, le chien, donc : montre-moi comment tu es avec ton chien, je te dirai qui tu es. Stupide étant le chien de toute la famille, tout le monde y passe !
En présence de Raphaël Prouteau, de l’Association Kinomad, qui viendra présenter le court-métrage projeté avant le film : Truf’Fête le Lot - 12’ - 2019 : film d’atelier réalisé par Kinomad et la Maison Départementale des Solidarités du Lot. Par un mélange de fiction et d'animation, les raisons qui font venir et rester les gens dans le Lot... et d’Olivier Arsandaux, qui viendra présenter des extraits de son prochain long métrage, Facteur X.